Si on vous dit « Oh Roméo, mon beau Roméo », vous pensez immédiatement à Roméo et Juliette, de Shakespeare. Un pièce référence du répertoire théâtral, à laquelle la Compagnie du Deuxième, bien connue pour ses spectacles de rue déjantés, a décidé de s’attaquer pour son retour sur la scène d’un théâtre. Évidemment de façon très originale et inattendue, puisque les trois comédiens, le metteur en scène, l’accessoiriste et le musicien proposent ni plus ni moins qu’une performance artistique où la mise en scène se fait en direct devant le public. Un projet fou et plutôt décalé : Roméo porte beau la cinquantaine perruquée et Juliette la dépasse. Ménopausée ? Et alors ? Accessoires encombrants, costumes mal ajustés, et alors ? Kurt Cobain ou Easton Corbin, le musicien hésite, et alors ? Juliette s’agenouille en larmes près d’un Roméo trépassé, et alors ? Tous les ingrédients semblent réunis pour une gourmandise entre théâtre, musique live et effets spéciaux, où les spectateurs pourraient bien être amenés vers des situations de plus en plus absurdes. Si l’on en croit les témoignages de ceux et celles qui ont assisté aux premières tentatives de cette performance in situ : « on ressort de cette pièce déjantée, les yeux mouillés de rires, mais avec un doute : n’a-t-on pas été enfumé en beauté ? ». That is the question !
Un projet fou pour adapter un grand
classique, revu et corrigé, telle une
fiction spéculative intemporelle !
Le Dauphiné
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